CAP VERS LA LIGUE 1

[Malzieu]

La Ligue 1 c'est dans quelques jours. Une nouvelle ère commence pour un club qui fêtera ses 100 ans dans 3 ans. Le public qu'il soit d'Arles, d'Avignon ou d'ailleurs a hâte de découvrir ce qui se fait de mieux dans le football national, et espère bien que son équipe parviendra à se maintenir. Ce sera difficile mais pas impossible tant le budget d'à peu près tous les clubs a été revu à la baisse en raison de la crise économique. Une chance pour l'ACA Arles-Avignon qui avec son modeste budget de l'ordre de 18 millions d'euros fait figure de petit poucet. Mais dans les autres clubs a-t-on autant de coeur et d'envie ? Réponse dans quelques jours. En attendant j'ai retenu 2 articles réalisés par Orange le 20 juillet, à quelques inexactitudes près car l'actualité va très vite. A vous de compléter ces articles...

[Malzieu]

Arles-Avignon, le pont de l'ascension

Comme lors de chaque période estivale, la rédaction vous propose un Tour de France des clubs de Ligue 1 avant le début des hostilités prévu le 7 août prochain. Au menu aujourd'hui, Arles-Avignon, qui va découvrir les joies de l'élite nationale après quatre ascensions en cinq années. Un destin exceptionnel pour le promu provençal, qui a beaucoup fait parler de lui pendant la trêve estivale avec de nombreux changements dans le staff et dans l'effectif. Pourtant, il faudra être prêt très tôt dans la saison pour éviter la relégation promise par tous...

LA SAISON DERNIÈRE
L'histoire folle d'un club qui n'a failli ne jamais démarrer l'exercice. Déjà condamné par nombre de suiveurs à l'une des trois dernières places, et ce avant-même d'avoir combattu, l'ACA, fraîchement promue, a étonné son monde en prenant des points rapidement - dix sur les quatre premières journées - pour s'installer dans la première partie de tableau. L'effet-surprise dura un moment pour le plus petit budget de Ligue 2, jusqu'à mi-saison, où les protégés de Michel Estevan accusèrent sérieusement le coup. Mais l'incapacité des têtes d'affiches à tenir leur rang et le formidable état d'esprit des Provençaux les relancèrent dans la course à la montée, validée un soir de folie à Avignon face à Clermont lors d'un match couperet (1-0). La cité des Papes prit alors des allures festivalières pour un trouble-fête qui découvrira l'élite du football hexagonal, cinq printemps après une longue végétation en CFA 2. "On est resté une famille jusqu'au bout avec du coeur, de l'envie et de l'enthousiasme. Ce sont les valeurs de la vie qui nous guident", déclarera le technicien provençal au bout de la nuit...

LE RECRUTEMENT
A l'aube d'attaquer le dernier exercice, seulement quatre joueurs avaient participé à la montée en Ligue 2. Soucieux d'aguerrir un effectif pas vraiment prêt pour ce genre de joutes, les dirigeants sudistes avaient totalement chamboulé l'équipe, greffant des éléments expérimentés et des jeunes pleins d'avenir aux derniers rescapés. La recette a marché, l'intégration des recrues prenant très vite, au point qu'Arles-Avignon envisage d'appliquer aujourd'hui la même méthode pour ses premiers pas chez les grands. Si le recrutement a pris du retard, suite à la saga Estevan (voir ci-dessous), et que l'on a perdu quelques éléments clés en route (Ayew, Reynaud, Esor, Dalé), de nouvelles têtes font progressivement leur apparition sur la photo de famille du groupe arléso-avignonnais. Entre revanchards besogneux (Erbate, Bouazza, Planté), talentueux en devenir (Aït Ben Idir, Cabella), et habitué des lieux (Najih), Michel Estevan étoffe un groupe qu'il voudrait voir porter idéalement à 24 joueurs. On attend donc encore du monde chez les Ciel et Or, notamment des vieux loups prêts à encadrer leurs cadets et un "très bon attaquant". Tous devront se plier aux tests physiques de Robert Duverne, tout juste débarqué après le fiasco tricolore en Afrique du Sud.

Après un feuilleton plein de rebondissements, Michel Estevan et le duo Salerno-Perrot ont trouvé un accord pour le bien d'Arles-Avignon. (La Provence) Après un feuilleton plein de rebondissements, Michel Estevan et le duo Salerno-Perrot ont trouvé un accord pour le bien d'Arles-Avignon. (La Provence)
L'ENTRAINEUR
"Michel Estevan se succède à lui-même, tous les différends sont aplanis, tout le monde se fait confiance". Après moults rebondissements, le nouveau binôme d'hommes forts du club, Marcel Salerno et François Perrot, a confirmé le 7 juillet dernier Michel Estevan dans ses fonctions d'entraîneur. La fin d'un psychodrame, né quelques semaines auparavant, d'un désaccord sur les termes de la prolongation de son contrat. Un désaccord qui provoqua l'éviction du président Jean-Michel Conrad, accusé d'avoir accordé une rallonge trop avantageuse à Estevan. Chaque jour amena ensuite son lot de péripéties avec dans l'ordre chronologique, une reprise de l'entraînement bafouée, des mots durs envers les nouveaux dirigeants, l'annonce d'une procédure de licenciement, les rumeurs d'une arrivée de Laurent Roussey, un entretien préalable et finalement un dénouement heureux pour tout le monde. Car le maintien de l'homme, qui sera parvenu à faire monter les Jaune et Bleu de CFA2 en Ligue 1, relève de la sagesse tant le natif d'Alger, qualifié de "faiseur de miracles" dans les Bouches-du-Rhône, est imprégné de la culture locale et connait les rouages de ce club sur le bout des doigts. Reste pour ce technicien de 48 ans, novice à un tel niveau, à travailler avec ses supérieurs main dans la main...

LE JOUEUR :A SUIVRE: Benjamin Psaume
Buteur décisif et héros de la montée des siens face à Clermont, Benjamin Psaume est le symbole du parcours atypique des Provençaux. Au chômage, il y a encore un an et demi, cet ailier de débordement, passé notamment par Toulouse et Boulogne sur Mer, accepte de "donner un coup de main" à Michel Estevan en août 2008 pour relancer une carrière qui commence à prendre la poussière. Ni le joueur, ni le club ne le regretteront. A 25 ans, ce petit gabarit, vif et habile techniquement, s'apprête à retrouver la Ligue 1 qu'il a déjà fréquenté sur les bords de la Garonne, marquant même à trois reprises en 16 apparitions. Fort d'une saison pleine en L2, avec quatre réalisations, un titre de meilleur passeur avec dix caviars donnés et une étoile France Football, récompensant le joueur le mieux noté de la saison dernière, le natif d'Auch sera le principal dynamiteur d'une "équipe de copains" prête à donner son maximum sur les terrains hexagonaux.

LA CLÉ DE LA SAISON
"Il faut partir dans l'idée qu'on est vingtième. Toutes les saisons, on a réussi à s'en sortir comme ça..." A deux semaines du coup d'envoi du championnat, on pourrait difficilement donner tort à Estevan tant on voit mal comment le promu provençal pourrait éviter l'un des trois sièges éjectables, synonyme de descente à l'échelon inférieur. Le faux-départ de son "magicien", sa relation fragilisée avec le tandem Salerno-Perrot et le retard pris par un groupe qui manque d'automatisme pourraient avoir cassé la belle dynamique du Petit Poucet du championnat. Mais avec Arles-Avignon et sa force d'abnégation, on n'est plus à une surprise près...surtout quand on les annonce au pied du mur. Il faudra donc être prêt dès le début de saison et ce match d'ouverture contre Sochaux, le 6 août prochain, pour prendre des points rapidement et ainsi s'éviter une suite de championnat compliquée avec des rencontres à couteaux tirés. C'était déjà le cas la saison dernière et le début d'exercice canon des Provençaux leur avait donné des ailes.

[Malzieu]

Estevan: "Goûter à la Ligue 1 franchement"

L'air de la montagne semble faire le plus grand bien à Michel Estevan, actuellement en stage avec Arles-Avignon en Savoie. Pour son grand bizutage en Ligue 1, le "magicien", comme l'appelle ses protégés depuis la formidable ascension du club provençal, est conscient de la difficulté de la tâche qui incombe à son groupe mais compte bien tout donner pour maintenir les Ciel et Or dans l'élite. Pas rancunier, le technicien acéiste a commencé par enterrer la hache de guerre avec ses co-présidents.

Avant toute chose, comment se passe votre deuxième stage d'avant-saison à Albertville ? Robert Duverne (qui a quitté les Bleus pour Arles-Avignon, ndlr) ne fait-il pas rejaillir toute la rage accumulée en Afrique du Sud à vos joueurs ?
(Rires) Le stage se déroule dans de très bonnes conditions. Nous avons beau temps tous les jours et les joueurs ont le droit à des séances de travail intenses. Et puis, tout se passe bien avec Robert. Il a bien digéré l'épisode de l'équipe de France et a remis le bleu de chauffe avec nous. C'est la vie, c'est comme ça.

Les deux matches amicaux (victoires contre Luzenac (2-0) et la réserve lyonnaise (4-1) vous ont-il donné une première bonne impression de votre groupe ?
Dimanche contre Lyon, nous avons joué contre une équipe très, très jeune. On ne peut pas tirer trop d'enseignements de cette rencontre. Elle nous a permis de courir et je la prends plutôt comme une opposition interne plutôt qu'un match amical. C'était un peu faussé parce que Lyon a aligné une équipe avec des jeunes de 18 ans. Maintenant, il faut voir contre des seniors plus aguerris si mes joueurs peuvent renouveler ce genre de prestation. Nous n'avons pas encore récupéré tout le monde, nous y allons donc par petites touches pour essayer d'avoir une équipe-type qui tienne la route.

Après quatre montées en cinq ans, Arles-Avignon s'apprête à faire ses premiers pas dans l'élite. Est-ce que l'euphorie de la fin de saison dernière a laissé place à une certaine forme de pression, une peur de ne pas être à la hauteur du niveau exigé ?
Peur, ça serait ridicule parce que nous avons la chance d'évoluer en Ligue 1 donc nous allons la jouer à fond. Après, nous allons essayer de surfer sur la vague de l'enthousiasme et de la réussite le plus longtemps possible. Nous savons très bien que la Ligue 1 représente un autre niveau et j'espère que nous allons tous réussir à franchir ce pallier. Il faut que nous y goûtions franchement en défendant nos chances à fond sans se poser toutes ces questions. Si ça ne doit durer que quinze matches et qu'après nous nous écroulons, ça durera quinze matches. Vingt, ça sera déjà mieux...

Lors du match décisif contre Clermont, le Parc des Sports d'Avignon affichait complet. Cette montée en L1 peut-elle permettre au club de se constituer un vrai public, vous qui vous plaigniez en cours de saison dernière du peu d'engouement que suscitait votre parcours ?
C'est difficile d'avoir un vrai public quand on est si proche de Marseille. Encore plus lorsqu'on est sur deux communes comme c'est le cas aujourd'hui. Dire à l'aube de la nouvelle saison que nous allons fidéliser les supporters présents l'an dernier, c'est difficile. C'est en tout cas ce que nous allons rechercher par une qualité de jeu et par des valeurs qui nous sont propres. Notamment en mouillant le maillot. C'est notre porte de sortie, notre unique chance de s'en sortir.

"L'intersaison ? Peut-être une crise de croissance..."

Sans rentrer dans les détails, le club a vécu une intersaison plus qu'agitée avec votre faux-départ et ceux certifiés du président Conrad, du manager Luis de Souza et du préparateur physique Frédéric Lambertin. Pourquoi ne pas s'être appuyé simplement sur les hommes de base de cette montée et avoir voulu tout chambouler ?
Moi, je n'y suis pour rien (rires). C'est maintenant une histoire passée et la ressasser, c'est juste remuer le couteau dans la plaie. Il y a eu quelques dégâts autour de cette crise de croissance car nous avons peut-être grandi trop vite. Maintenant, il faut uniquement penser au terrain.

Est-ce la découverte de l'élite qui nécessitait tous ces changements ?
Je ne sais pas parce que les reproches adressés à certains n'ont pas été ceux qui m'ont été adressés, les discussions n'ont pas été les mêmes. Peut-être aussi que nous étions installés dans un certain confort et que le fait de devenir un vrai club professionnel a perturbé du monde. Il fallait peut-être en arriver là pour passer le cap de la Ligue 1 et pour beaucoup de personnes, ces changements ont été assez dur à comprendre. Maintenant, dans l'intérêt d'Arles-Avignon, il faut cesser d'en parler. Même si nous n'avons pas trop eu le temps de savourer cette montée, à cause de ces discussions mais aussi des sollicitations de part et d'autre, nous voulons repartir de zéro pour faire bonne figure dans ce championnat.

On imagine que pour vous aussi cette période n'a pas dû être facile à gérer. Dans quel état d'esprit êtes-vous à trois semaines du début du championnat ? Avez-vous été touché par le manque d'égard du tandem Salerno-Perrot à votre encontre ?
Aujourd'hui ce feuilleton, c'est de l'histoire ancienne ! C'est vrai que j'ai été touché parce que lorsqu'on aime quelque chose, on est forcément atteint. Surtout que cette histoire est arrivée en fin de saison et que les résultats parlaient pour moi. Ça a donc été difficile à admettre. Maintenant que j'ai repris l'équipe, je ne veux plus penser à ça. Je suis tourné vers l'avenir pour faire en sorte d'être dans les meilleures conditions possibles pour entamer cette saison.

Justement, la préparation d'avant-saison est primordiale pour envisager un début d'exercice serein. On l'a encore vu pour vous l'an dernier où vous aviez pris beaucoup de points. Est-ce que vous estimez que le retard accumulé à cause de tous ces contre-temps est rattrapable pour être prêt le 6 août prochain ?
La saison dernière, nous n'étions pas mieux lotis qu'aujourd'hui puisque nous n'avions appris que début juillet, alors que nous étions en stage à La Cluzaz, que nous montions officiellement en Ligue 2 après la décision de la DNCG. Sur les vingt joueurs présents à ce moment-là, seulement une petite dizaine a terminé la saison. Cela nous a pas empêché de finir à la place que vous savez. La Ligue 1, c'est un tout autre niveau mais on va essayer de réaliser la même chose. Personnellement, je ne pense pas que l'on ait pris beaucoup de retard. Il faudrait juste que les joueurs que l'on souhaite arrivent rapidement.

Le recrutement commence à prendre forme avec beaucoup d'arrivées ces derniers temps, comme celles de Bouazza, Planté, Erbate, Ben Idir ou Cabella. Quel est votre avis sur le recrutement et attendez-vous encore du monde ?
J'espère que ces joueurs vont être à la hauteur de leur niveau mais aussi qu'ils nous apportent de l'expérience et une sérénité dans les moments difficiles. Maintenant, le recrutement est loin d'être terminé.

Avez-vous votre mot à dire sur le recrutement ou disposez-vous des joueurs qui vous sont proposés par vos dirigeants et les clubs ?
Je ne suis pas plus fort que les autres mais on m'a toujours dit que c'était plus facile de réfléchir à plusieurs que tout seul. Contrairement à beaucoup, je laisse mes collaborateurs chercher des joueurs selon des profils que j'ai auparavant défini. Et après on en discute. Je ne veux pas revendiquer quoi que ce soit dans le recrutement. J'ai juste le dernier mot, comme dirait l'ami Jean-Pierre Foucault...

"Personne n'aura notre peau facilement"

Quel profil de joueur vous intéresse pour renforcer encore cet effectif ?
Dans l'idéal, il nous faudrait des joueurs qui aient déjà une expérience de la Ligue 1, devant, derrière et au milieu. Je souhaite que notre épine dorsale soit constituée de joueurs habitués à l'élite avec quelques éléments de la saison dernière. Aujourd'hui, il nous manque un ou deux attaquants et un défenseur axial droit pour évoluer aux côtés d'Erbate. En ce moment, nous cherchons à tout prix à renforcer l'effectif.

Vous avez déclaré dans une précédente interview : «Il faut partir dans l'idée qu'on est vingtième. Toutes les saisons, on a réussi à s'en sortir comme ça.» C'est dans cet état d'esprit que vous allez débuter votre saison ?
Il le faut. Arles-Avignon est le vingtième et dernier budget du championnat, et quand on sait ce que permet l'argent dans le football au niveau de la composition des équipes, nous partirons forcément avec moins de chances que les autres. Si nous arrivons à grignoter trois places et que nous finissons seizième, ça serait extraordinaire. Mais dans ma tête, nous partons en vingtième position même si pour le moment, nous sommes premiers dans l'ordre alphabétique.

Vous tenez compte des avis de certains observateurs qui vous voient déjà condamnés à la relégation avec le plus petit nombre de points jamais enregistré ?
S'ils sont tristes et qu'ils le pensent réellement, nous allons essayer de les rendre plus joyeux. S'ils sont tristes par méchanceté, nous allons essayer de les faire mentir. De toute façon, ils n'auront pas notre peau aussi facilement. Nous allons la défendre chèrement en essayant d'attaquer et d'être solide. Aujourd'hui, si je dis que nous sommes supérieurs aux autres en terme de qualité footballistique, tout le monde va rire et ils auront raison. Notre survie va dépendre de tous les paramètres que l'on trouve dans un match. Il va falloir être précis, appliqué, concentré et surtout généreux. Nous allons devoir courir beaucoup plus que tous les autres.

A moyen terme, quelles sont vos ambitions ? Pensez-vous pouvoir installer le club durablement dans l'élite et en faire une vraie terre de football ?
Dans le coin, il y a besoin d'un club en Ligue 1. Nous y sommes, donc pourquoi ne pas tenter de faire le maximum pour pérenniser Arles-Avignon. On ne remplacera jamais Marseille mais pourquoi ne pas faire notre trou dans la durée.

[Invité]

On a quelques repères qui diffuserait le match de samedi soir ? café, pub?

[flo]

On a quelques repères qui diffuserait le match de samedi soir ? café, pub?

On aurait put etre un bar sur les angles "le mazet" autrement il faut trouver un bar qui diffuse orange sport

[Invité]

Aucun barankaire à Sochaux ?

[flo]

Pour les BARANKAIRE ET LES AUTRES , demain rendez vous au bar l'electro pour la retransmission entiere du match de l'ACA venez nombreux

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